In Memoriam, Marc BAR (1921 – 2015)

Marc Bar nous a quittés le 18 février dernier, dans sa 94ème année ; il s’est éteint dans le calme et la sérénité selon ses deux fils, Michel et Jean-Paul.

S’il était absent le 11 janvier 1964 lors de la réunion fondatrice du Cercle d’Études Numismatiques, il s’est très rapidement imposé comme l’indispensable cheville ouvrière de notre société, au point que durant plus de quatre décennies, il en a été l’incontestable figure emblématique.

Professeur, grammairien, helléniste et numismate, mais aussi ‒ on l’oublie souvent ‒ résistant, Marc Bar exerça également la charge d’éditeur, ingrate entre toutes. Éditeur du bulletin, tout d’abord, poste auquel, à sa demande expresse, j’ai eu l’honneur de lui succéder à la fin des années 1990 après plusieurs années de « collaboration », entendez par là une longue période de formation. Éditeur du bulletin des Jeunesses Numismatiques également, mais surtout des Travaux du CEN, dont quatorze des quinze volumes publiés entre 1964 et 1999 l’ont été sous sa houlette.

Marc Bar s’enorgueillissait, à juste titre, d’éditer une revue ‒ 822 articles, plusieurs centaines de recensions ‒ exempte de fautes de syntaxe ou de coquilles typographiques. Jusqu’à l’âge de 90 ans, après avoir passé le flambeau et s’être volontairement placé en retrait de la recherche active, il a mis un point d’honneur à suivre l’édition du BCEN en tant que correcteur des épreuves.

Résumer en quelques lignes les deux ou trois carrières de Marc Bar est une gageure que je me garderai bien de tenter. Il mérite plus et mieux de la part de numismates qui, aujourd’hui eux-aussi âgés, ont été d’une façon ou d’une autre ses élèves.

C’est pourquoi le CEN a décidé d’éditer dans les mois à venir un volume de mélanges à la mémoire de ce grand personnage de la numismatique belge, volume dans lequel figurera non seulement une biographie détaillée que je me ferai un devoir d’écrire et où je rapporterai de nombreuses anecdotes sur un personnage d’une grande modestie que j’ai côtoyé pendant près de quarante années, mais encore, sous la plume de François de Callataÿ, une synthèse de ses apports à la numismatique et à l’histoire.