Annonce de publication : Catalogue des monnaies de la seigneurie de Herstal (1106-1355) par Jean-Luc DENGIS (2022)

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Si certains types monétaires de ces princes sont rares ou peu communs, des esterlins et des deniers apparaissent régulièrement dans les ventes publiques. Cependant ce monnayage médiéval reste mal connu de la plupart des numismates et des collectionneurs. La raison de cette méconnaissance et du manque d’intérêt réside essentiellement dans le manque et l’absence de documentation aisément accessible. Le dernier travail d’ampleur, signé par feu notre ami Paul Lucas, date de 1982 (Monnaies seigneuriales mosanes). Malheureusement cette bible des seigneuries mosanes n’a connu qu’un tirage limité et, actuellement, il est quasiment impossible de s’en procurer un exemplaire même d’occasion puisque l’édition originale est épuisée depuis longtemps. Depuis lors de nouvelles trouvailles ont vu le jour et des études ponctuelles ont affiné les connaissances ; une mise à jour pouvait dès lors se justifier. Le monnayage de la seigneurie de Herstal s’étale sur une période de quelque 250 ans et les émissions appartiennent à sept princes de la Maison Brabant-Louvain. Les types émis furent le denier, l’esterlin et le gros.

L’auteur y aborde le début du peuplement et les origines du domaine de Herstal depuis la préhistoire jusqu’à son retour dans le giron du Brabant. Enclavée dans la principauté épiscopale de Liège, cette seigneurie a un statut particulier. Dès l’époque gallo-romaine, Herstal se développe ; on y compte plusieurs villae. Sa situation privilégiée, au carrefour de voies romaines et d’un gué sur la Meuse, incite ensuite les Mérovingiens à y établir une résidence. Plusieurs maires du palais tels Pepin de Herstal, Charles Martel et Pepin le Bref y séjournent régulièrement. Herstal sera aussi le berceau des Carolingiens ; on note les séjours de Charlemagne, Louis le Pieux et Charles le Chauve. En 916, le domaine est concédé en fief au duc Gislebert de Lotharingie [916-939], comte de Maasgau puis fait retour à Otton Ier du Saint-Empire. Au XIIe siècle, le domaine est un fief du Brabant. Godefroid Ier y bat monnaie pour la première fois. Ses descendants continueront les frappes jusqu’en 1355, date du retour du domaine dans le giron brabançon.

Les diverses émissions y sont décrites et illustrées avec leurs variantes. Les paramètres physiques sont mentionnés de même que les trouvailles. L’étude se termine par une bibliographie.